Les développeurs de Skullgirls 2nd Encore et Skullgirls Mobile se seraient bien passés de cette énorme polémique. Le jeu pourtant sorti en août 2013, soit quasiment 10 ans jour pour jour, s'est retrouvé sous le feu des projecteurs après la suppression de contenus par le studio Hidden Variable Studios. Malheureusement, comme souvent dans ce genre de cas, une partie des joueurs fait part de son mécontentement d'une manière extrêmement virulente et nuisible au jeu ainsi qu'aux développeurs.

Skullgirls se fait détruire par les joueurs après sa mise à jour

La semaine dernière, Hidden Variable Studios a apporté de nombreux changements à Skullgirls 2nd Encore, version ultime de Skullgirls parue en 2012, "afin de mieux refléter ses valeurs" via une mise à jour de contenu. Sur son site officiel, le studio indique avoir supprimé des références Nazis en lien avec le groupe Black Egrets du jeu, dont les membres portaient tous un brassard rouge avec un logo noir et blanc au milieu ainsi qu'un drapeau aux mêmes couleurs. Une autre modification apportée au jeu concerne le personnage de Filia, dont la jupe a été rallongée de quelques centimètres pour dissimuler ses sous-vêtements. La scène d'introduction du mode histoire du personnage, dans laquelle on voit un homme d'âge mûr poser ses mains sur l'adolescente de 16 ans, a également été supprimée. Des modifications qui n'ont pas du tout plu à certains joueurs, qui le font savoir de manière virulente.

Sur Steam, les critiques négatives pleuvent à l'encontre du jeu de combat en 2D. Alors que les avis globaux du titre sont plutôt positifs, les plus récents passent en rouge, dans la catégorie "plutôt négatives". L'évaluation de Skullgirls 2nd Encore est même passé par la case "extrêmement négative" avant que des joueurs tentent à leur tour de compenser ces mauvaises notes en laissant des avis positifs. Une partie du public crie à la censure après la mise à jour... et demande mot pour mot à ce que les sous-vêtements de Filia soient de nouveau visibles.

Pour un utilisateur, "la censure puritaine est une honte". Selon un autre, nous allons carrément vers "la mort de la liberté artistique" alors que, quand d'autres expliquent qu'ils n'aiment pas le review bombing... mais ils le font quand même. "C'est pour protéger un jeu que j'adore", justifie l'un des joueurs. Des comportements qui font peine à voir (et des justifications lunaires), mais qui se reproduisent malheureusement de plus en plus souvent, portant atteinte au travail des studios de développement, pour qui les évaluations Steam et Metacritic sont essentielles.

Un jeu qui n'en est pas à sa première polémique

Avant cette polémique, Skullgirls s'était déjà retrouvé dans la tourmente à cause de Mike Zaimont, designer principal du titre chez Lab Studio Games, développeur original du jeu de combat. En juin 2020, lors d'un tournoi organisé autour du jeu, l'homme avait fait référence à la mort de George Floyd en pleine partie, en direct sur Twitch, avec sa phrase "I can't breathe" (je ne peux pas respirer), deux semaines après la mort de l'Américain.

Des propos qui faisaient suite à des accusations de harcèlement sexuel et de racisme de la part de ses employés et de personnes extérieures au studio. Après une vague de départs, Mike Zaimont avait licencié ses derniers salariés en septembre 2020, invoquant des difficultés financières pour justifier sa décision. Suite à la disparition de Lab Studio Games, Hidden Variable Studios, déjà en charge du développement de Skullgirls Mobile, avait récupéré la main sur Skullgirls 2nd Encore.

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